jeudi 7 juin 2012

Dead Season


États-Unis - 2012


Réalisé par : Adam Deyoe
Scénario de : Adam Deyoe et Joshua Klausner
Acteurs : James C. Burns, Scott Peat, Marissa Merrill, Corsica Wilson, Marc L. Fusco...
Musique : Louis Chalif
Durée : 85 minutes
Distributeur : Emylia

Date de sortie : 5 juin 2012







C'est le chaos. Le monde entier est ravagé par une épidémie transformant les humains en zombies assoiffés de sang. Un homme, Elvis, tente de rallier une île à priori sécurisée, avec l'aide d'une jeune femme, Twiter, et d'un enfant. Bien des dangers les attendent...

En guise de préambule à cette critique, je n'ai qu'une chose à dire : y en a raz le fion des films de zombies ! C'est vrai quoi ! On ne compte plus les longs métrages abordant le thème zombiesque depuis la nouvelle vague du genre datant maintenant de près d'une décennie. Georges Romero, cinéaste fondateur du genre avec son tout premier film, La nuit des morts-vivants, aura fédéré bon nombre de fans à travers le monde rien qu'avec sa trilogie culte. Tombé dans l'oublie depuis un certain temps, le zombie est redevenu au goût du jour. Ces dernières années, beaucoup de films sur le thème on été réalisés. Et ce jusqu'à l'overdose. On a aussi eu récemment le droit à deux séries emblématiques du genre, Dead Set et The walking Dead (dont nous avons parlé une ou deux fois dans nos émissions radiophoniques). Qui dit réémergence d'un genre, dit nouvelle école : celle du zombie sprinter. Sur ce point, les deux séries synthétisent à elle seules deux concepts : celui du zombie qui court avec Dead Set et celui plus classique du zombie titubant avec The Walking Dead, déjà un peu plus proche de la mythologie romerienne. Le film chroniqué en ces lignes mélange les deux écoles. Cela en fait-il un bon film pour autant ?
Hélas, non. Dead Season est une catastrophe. Pourquoi faire un film de zombie, qui plus est mal branlé ? S'il y avait un minimum d'inspiration et de compétence, pourquoi pas ? Mais là il n'y a rien de tout ça ! Le film démarre sur les chapeaux de roue. Le réal ne prend pas le temps d'exposer correctement ses personnages et les enjeux du récit. Tout va trop vite. Les enchaînements entre chaque scène sont à la limite du lisible. Des personnages clés meurent et on s'en fout royalement. Le scénario dans sa globalité multiplie les incohérences et se permet même de pomper des scènes de L'armée des morts pour le côté maritime, Day of the Dead pour le côté expérience sur des cadavres et même L'enfer des zombies pour le côté insulaire. L'angle de l'hommage plus ou moins discret ne suffit pas à masquer l'extrême indigence du long métrage. La mise en scène est à la ramasse. Les scènes d'actions sont brouillonnes et illisibles. On ne sait pas qui flingue qui. Les effets spéciaux sont très approximatifs et mal filmés. Les acteurs sont pour la plupart mauvais comme des cochons. Le tout fait vraiment cheap, amateur, limite Z. Le réalisateur ne réussit même pas à transcender un budget que l'on devine proche de zéro, là où des cinéastes de la trempe de Peter Jackson et de Sam Raimi parvenaient à faire des merveilles avec trois fois rien (remember Bad Taste et Evil Dead).

Bref, vous l'aurez compris : Dead Season est une grosse arnaque, un foirage dans les grandes largeurs. On était pas forcément en droit d'attendre un chef d'œuvre, mais au moins un film sympathique. Au lieu de ça, nous avons un nanard antipathique. Pour finir, je ne saurais trop vous conseiller Poultrygeist, night of the chicken dead de la Troma team et Plaga zombie zona mutante, deux pantalonnades gores, inventives et généreuses. Tout l'inverse de ce film triste et mal foutu...

Bonus : Making of, scènes supprimées, bêtisier et bandes-annonces de l'éditeur.
Le film est également disponible en Blu-ray.

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