États-Unis / Indonésie - 2012
Genre : Action
Réalisateur : Gareth Evans
Acteurs : Iko Uwais, Joe Taslim, Donny Alamsyah, Yayan Ruhian, Pierre Gruno, Ray Sahetapy
Musique : Aria Prayogi, Joseph Trapanese , Fajar Yuskemal
Durée : 101 minutes
Distributeur : SND
Date de sortie : 20 juin 2012
Indonésie : Une unité d'élite doit investir un immeuble infesté de narcotrafiquants afin d'arrêter leur chef. Le carnage peut commencer !
Dire
qu'on attendait The Raid avec impatience relève carrément de
l'euphémisme. En effet, le film se traîne une réputation
prestigieuse et certains n'hésitent pas à le qualifier de
chef-d’œuvre du genre. D'autant plus que le cinéma d'action
asiatique fait actuellement preuve d'une très belle vitalité. Huit
ans après Ong
Bak,
film impressionnant de par ses chorégraphies suicidaires mais
relevant plus de la bande démo que d'un véritable film de cinéma,
voici The Raid !
Verdict
: Le film est fatalement moins bon qu'on le dit (cet avis n'engage
que moi bien entendu). Quand un film crée à ce point le buzz, on
est rarement à l’abri d'une déception (remember Prometheus).
Non pas que le film soit mauvais loin de là. D'ailleurs la mise en
scène se révèle vraiment efficace et dynamique. Gareth Evans, un
gallois exilé en Indonésie, réussit l'exploit de rendre
extrêmement lisible des combats ultra-violents et inventifs (à vrai
dire c'est le minimum syndicale, non ?). Il ne cède pas non plus aux
sirènes de la shakycam, facilité technique qui permet de masquer
l'indigence de la mise en scène quand il s'agit d'action. Le montage
est précis et on s'y retrouve toujours dans l'espace. Sur ces
points, difficile d'être plus objectif.
Cependant, là
où le bas blesse, c'est le rythme en dent de scie du long métrage.
C'est peut-être là sa plus grande faiblesse. On était endroit
d'attendre de l'action non-stop, à s'en prendre plein la gueule
pendant 90 minutes et à reprendre son souffle qu'à la fin du film.
Mais ce n'est malheureusement pas le cas. The Raid n'en reste pas
moins un bon film doté d'une mise en scène virtuose même
hors-combats. Certaines scènes relèvent même de l'angoisse pure
lorsque le SWAT se fait piéger dans l'immeuble et se fait dézinguer
au shotgun et à la mitraillette par des tireurs embusqués un étage
au-dessus d'eux. Le réalisateur ne cache pas ses influences
puisqu'il cite des films tels que REC, Assaut, Piège
de cristal et
autres grands films de genre. Que les choses soit bien claires : la
déception est inévitable sur certains points, mais il faut tout de
même soutenir ce genre de film. D'autant plus que le film d' Evans a
été réalisé pour 1 millions d'euros (une bouchée de pain) et a
l'air d'en avoir coûté plus. Ceci est à mettre sur le compte d'une
ambition débordante et d'un amour du genre infaillible. The Raid est,
certes inégal, mais voir un film aussi violent, ultra vénère, gore
et jusqu'au boutiste au cinoche, ça fait du bien par où ça passe !



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