samedi 8 décembre 2012

La comtesse perverse


France – 1974







Genre : Thriller
Réalisateur : Jesus Franco
Acteurs : Lina Romay, Alice Arno, Howard Vernon, Tania Busselier
Musique : Olivier Bernard, Jean-Bernard Raiteux
Durée : 72 minutes
Distributeur : Artus Films
Date de sortie : 4 décembre 2012








L'intrigue prend place sur une île privée sur laquelle la comtesse Ivana Zaroff s'adonne avec son mari, le comte Rador Zaroff, à des moeurs pour le moins étranges : ils invitent des jeunes filles à passer la nuit chez eux afin des les initier à des expériences érotiques. Le lendemain, les infortunées servent de gibier au couple et sont dévorées après avoir été tuées par la comtesse...




Troisième film de la collection Jess Franco, La comtesse perverse est une variation érotique du célèbre film Les chasses du comte Zaroff. Le réalisateur va même jusqu'à attribuer le nom aux deux protagonistes principaux. C'est dire si l'oeuvre de Ernest B. Schoedsack a exercé une influence considérable sur le réalisateur. Toujours sous la houlette du producteur Robert de Nesle et avec un budget on ne peut plus étriqué, Franco réalise ce film dans la foulée de Plaisir à 3, allant même jusqu'à filmer des plans pendant le tournage de ce dernier. En gros, le cinéaste réalise deux films pour le prix d'un ! Méthode très bizarre il va s'en dire mais permettant à Franco de gagner du temps et de sortir le film la même année.




On retrouve toujours les obsessions de ce cher Franco à travers une histoire déviante à souhait, mêlant sexe et violence. Quelques plans au grand angle forcent les perspectives d'une bâtisse déjà bien étrange dans laquelle se déroule des moeurs qui ne le sont pas moins. Comme d'habitude chez le réalisateur, le fond est intéressant. En revanche, pour ce qui est de la mise en scène, c'est une autre chose. Bien que possédant une belle photographie, le long métrage n'est guère original dans sa forme et est cousu de fil blanc. Certes, Franco confirme encore et toujours son statut de cinéaste borderline, mais il n'arrive pas à véritablement transcender un budget restreint, malgré un soin évident attribué à l'image. Subsistes quelques séquences intéressantes comme celles du couple en train de démembrer une proie, tandis qu'ils édictent le sort d'une autre victime assistant à leurs forfaits ou encore cette chasse au rythme d'une musique endiablée.

Côté suppléments, le directeur de la Cinémathèque, Jean-François Rauger, revient avec passion sur le film et Franco en général. Un autre supplément propose une vingtaine de minutes de scènes additionnelles relativement hard destinées au remontage du film renommé Les croqueuses

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