Hanyo - 1960
Genre
: Drame,
thriller
Réalisateur
: Kim
Ki-young
Acteurs
: Avec Anh Seong-gi, Ju
Jeung-ryu, Kang Seok-ge, Kim Jin-kyu...
Musique
: Han Sang-ki
Durée
: 108 minutes
Distributeur
: Carlotta Films
Date
de sortie : 19 décembre 2012
Très peu connu en Europe, Kim Ki-young est un cinéaste pourtant cité comme influence majeure par bon nombre de jeunes cinéastes sud-coréens. En France, une rétrospective lui a été consacrée par la cinémathèque en 2006. Cette dernière a proposé pas moins de 18 films du réalisateur. La servante, film de 1960, a fait l'objet d'un remake en 2010 réalisé par Im Sang-soo et a récemment été édité chez Carlotta.
Le film raconte comment une jeune servante va s’immiscer dans la vie d'un couple et finir par séduire le mari. Cette situation va rapidement dégénérer et prendre des proportions dramatiques. Avec ce film, Kim Ki-young s'attaque à un sujet délicat : la famille. Dans l'introduction, le personnage de la femme ira jusqu'à dire que celle-ci est sacrée. Et le cinéaste de s'appliquer à détruire progressivement la cellule familiale et ses valeurs via le personnage d'une servante particulièrement vicieuse. Au départ à la limite de l'autisme, la jeune fille va devenir peu à peu un monstre manipulant son entourage.
Le film raconte comment une jeune servante va s’immiscer dans la vie d'un couple et finir par séduire le mari. Cette situation va rapidement dégénérer et prendre des proportions dramatiques. Avec ce film, Kim Ki-young s'attaque à un sujet délicat : la famille. Dans l'introduction, le personnage de la femme ira jusqu'à dire que celle-ci est sacrée. Et le cinéaste de s'appliquer à détruire progressivement la cellule familiale et ses valeurs via le personnage d'une servante particulièrement vicieuse. Au départ à la limite de l'autisme, la jeune fille va devenir peu à peu un monstre manipulant son entourage.
Oeuvre très en avance sur son temps, La servante est un mélange de film d'auteur et d'épouvante dans sa façon d'aborder son intrigue et ses personnages. La mise en scène aux cadrages alambiqués, l'ambiance de film d'horreur, pluie battante et orage à l'appui, et la musique emphatique participent à l'hystérie générale du film. Certaines séquences sont même à la limite du too much mais servent à illustrer le propos jusqu'au boutiste du réalisateur, dénonçant le patriarcat régissant alors la société sud-coréenne. Réalisé en plein "âge d'or" du cinéma coréen, La servante est un film très noir, radical et se révèle être d'une ironie mordante sur sa fin. Le cinéaste met à mal la famille coréenne et ce par le truchement du film de genre. Autant dire que ce huis-clos étouffant a du être un véritable choc pour les spectateurs à l'époque de sa sortie.
Niveau suppléments, Carlotta nous propose une longue interview de nombreux auteurs actuels, dont Im Sang-soo, Park Chan-wook et Kim Jee-won. Ceux-ci reviennent sur le fait que le cinéaste a été une immense source d'inspiration pour eux. Un autre supplément nous fait part de l'énorme travail abattu pour la restauration du film, en partie financée par la World Cinema Foundation, dont le grand Martin Scorcese est le fondateur et président.



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